Pour sa deuxième exposition personnelle à la Galerie Valeria Cetraro, David Casini réalise un nouvel ensemble d’œuvres sculpturales qui se situent dans la continuité de son travail précédent, tout en étant simultanément tournées vers une dimension personnelle inédite.
Depuis toujours les œuvres de David Casini sont nourries de réminiscences liées à ses rencontres avec le paysage et avec l’histoire de l’art italiens. Mais cette fois l’artiste nous parle également de sa relation avec la musique, celle qui depuis son plus jeune âge nourrit son travail, sans qu’on le sache. Les titres des œuvres sont ainsi tirés des disques chers à l’artiste, dont on retrouve les images au sein des sculptures. Cependant, il ne s’agit pas d’œuvres sonores. Des silhouettes énigmatiques, réalisées en laiton accueillent sur leur surface des collages numériques, assemblant des images issues de pochettes de vinyles, des photos d’instruments de travail et d’autres éléments provenant de l’atelier de David Casini ou de son environnement proche. Des structures filiformes et sophistiquées prolongent l’image en sculpture dans une sorte de suspension qui articule la dimension du portrait avec celle d’un paysage en miniature. Ce dernier se compose des moulages d’éléments organiques, et des fruits confits saisis dans la résine, qui renvoient à l’idée de nature morte chère à l’artiste. Parfois en suspension murale, parfois dans des vitrines en verre, ces œuvres évoquent des chambres mentales et des écrans existentiels, condensant l’imaginaire de David Casini.